Le mois de la femme se boucle en RDC avec un vibrant appel à l’accès des jeunes filles à l’éducation
Kinshasa, 01/04/2014 / Société
Comme en avait recommandé le thème du 2ème Forum international des Femmes francophones qui venait d’être organisé à Kinshasa au début du mois de la femme, c’est sous l’appel à l’accès des jeunes filles à l’éducation que viennent de se clôturer à Kinshasa les manifestations de ce mois de mars spécialement dédié à la Femme
A Mbuji-Mayi, dans le Kasaï Oriental, les activités autour du mois de la femme ont notamment visé à encourager son entreprenariat. Contrairement aux années précédentes où le mois de la femme était l’occasion pour la gent féminine de s’illustrer par le port du pagne, dont l’impression était assurée par le gouvernement, mars 2014 a été marqué par des journées de réflexion, des conférences-débats et des plaidoyers pour la scolarité des jeunes filles en RDC.
Ces rencontres ont aussi abordé la lutte contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles, à travers la consolidation de la paix et de la justice en vue du développement de la RDC. Le 8 mars en particulier, à l’occasion de la journée internationale de la femme, des cérémonies officielles ont été organisées dans les grandes villes du pays, au cours desquelles un plaidoyer a été mené en faveur de la promotion et la protection des droits de la femme.
Les ministres du Genre et ceux de l’Education ont souhaité que soient accordées aux filles les mêmes chances d’étudier que celles offertes aux garçons. A Mbuji-Mayi (Kasaï Oriental), des expositions-ventes de produits agricoles, des conférences et débats autour de l’entreprenariat féminin ont été organisés durant ce mois. Une vente-exposition d’œuvres des femmes a eu lieu à la place de la poste, où elles ont été vendues à prix promotionnels.
La ministre provincial du Genre et de la Famille, Suzy Mboyo, s’est félicité de « l’éveil de conscience de la femme kasaïenne. Si on a choisi ce thème, c’est parce que nous voudrions que la femme soit autonome, que la femme ait un pouvoir économique fort. C’était une occasion pour nous de renforcer les capacités des mamans qui sont dans l’entreprenariat et inciter d’autres à emboîter [le pas] pour éviter la main tendue, éviter les pleurnicheries », a-t-elle expliqué.
Pour Georgette Ndaya, présidente de la Fédération des organisations paysannes du Kasaï Oriental (Fopakor), il ne s’agit pas particulièrement d’un réveil puisque c’est toute l’année que les femmes travaillent à faire respecter leurs droits. « Le mois de la femme est un cachet spécial parce que toutes, nous tournons autour d’un même thème. C’est ce qui fait qu’on constate que c’est un réveil. Ce n’est pas vraiment un réveil par ce que chaque jour, les femmes, nous organisons des activités dans nos organisations », a-t-elle souligné. Des cérémonies ont aussi été organisées dans plusieurs villes du pays, ce lundi 31 mars à l’occasion de la clôture du mois de la femme.
Le Potentiel
Source: http://www.digitalcongo.net/article/99050